Le festival Les nuits d’encre invite à lire et à découvrir des auteur·rices aux univers riches et variés, dans des lieux qui favorisent la rencontre, partout en Brabant wallon !
Coordonné par la Bibliothèque centrale du Brabant wallon (FW-B) et le Centre culturel du Brabant wallon, le festival bénéficie de l’enthousiasme que nos invité·es d’honneur insufflent à de nombreux partenaires.
Cette année, Nina Six et Ludovic Flamant ont accepté de composer avec nous la programmation du festival autour de la thématique : Cabanes.
Toutes les cabanes ne sont pas choisies : celles du migrant, du SDF, du prisonnier (Être en cabane)… La première logée dans ma mémoire à moi est, par privilège, une cabane confortable et fictive, vue dans une bande dessinée de Tom-Tom et Nana : Tom-Tom regrettait que fut venue la fin de la saison des cerises et ne voyait plus de raison valable à vivre en ces conditions. Il se fabriquait une grotte faite de lourdes couvertures, décidant d’hiberner jusqu’au retour de son fruit préféré. Du haut de mes sept ans, je trouvais l’idée plutôt bonne : une cabane comme solution à la déception, à la frustration, « en attendant ».
Plus tard, je me mis à en fabriquer de réelles avec mes amis, dans la prairie qui jouxtait nos maisons. Nous récupérions des palettes, de la tôle ondulée, de la ficelle… Les cabanes sont faites de ce que l’on trouve. Elles naissent d’agglomérats, d’accumulations bancales à renforcer au fur et à mesure et à rafistoler sans cesse. De là, nous pouvions scruter le voisinage. Les cabanes sont des postes d’observation.
Avec ma cousine, nous en bâtissions parfois dans ma chambre, espèces de maisons dans la maison, mondes dans le monde. Les cabanes sont des mise en abîme. Avec des draps tendus sur le dossier de chaises, quelques pinces à linges et beaucoup de coussins. Nous avions chaud. Nous parlions bas. Nous jouions au docteur.
Les cabanes sont des cachettes. On y fomente des plans. Elles ont pour ciment le désir et l’imagination. Ne sont-ce pas ces derniers qui font croire au château, au bunker, au repaire des Enfants perdus ? Eux qui permettent de rêver que tout ça va tenir et qu’on est à l’abri ? Les cabanes sont avant tout un espoir. Espoir que la pluie ne va pas tout détremper. Espoir qu’on pourra passer le frontière. Espoir qu’on pourra retrouver un jour la vraie maison.
Les cabanes sont provisoires. On s’y blottit un temps, sorte de pas de côté d’où considérer le monde et la place qu’on y prend. Mais pour mieux y revenir. Changé.e.
Ludovic Flamant
Née en 1998 à Orléans, Nina Six vit depuis une dizaine d’années en Belgique. Sa pratique narrative est intimiste, personnelle et fondée sur des archives personnelles et historiques. Diplômée de l’institut Saint Luc à Tournai et de l’ERG à Bruxelles, elle travaille depuis 2021 sur différents projets de bande dessinée et d’illustration.
Après deux bandes dessinées chez Sarbacane : Les Pissenlits, pour laquelle elle a reçu le Prix Bologna Ragazzi Comics Award 2024 Middle Grade, et La Mousse, Nina Six fait ses premiers en album jeunesse avec Monsieur Bigounia et Maud Champignon.
Elle travaille actuellement sur une bande dessinée historique à paraître en septembre 2025.
(à venir)
Ludovic Flamant est né en 1978 à Namur. Après avoir été bouquiniste et bibliothécaire, il travaille désormais au Centre de Littérature de Jeunesse de Bruxelles.
Parallèlement à cela, il écrit des albums jeunesse mais aussi des romans pour les adultes, des scénarios de film, de la poésie…
Et puis il joue de la guitare électrique dans un groupe de punk-rock.
(à venir)
Tu as entre 7 à 14 ans ?
Participe au concours de dessin des nuits d’encre en complétant les deux dernières cases d’une planche dessinée par Mathieu Burniat.
▶︎ Comment ?
Télécharge le dessin ci-contre ou procure-le-toi dans une des bibliothèques du Brabant wallon.
Dépose-le ensuite avant le 15 avril dans ta bibliothèque préférée.
Tu seras peut-être le gagnant d’une BD dédicacée par Mathieu Burniat !
PointCulture vous invite à découvrir une sélection de films et de musiques faisant écho au thème du festival.
La métamorphose y est physique, intérieure, animale, mythologique…
Un film, une musique ou toute autre œuvre d’art n’ont-ils pas idéalement vocation de métamorphoser la personne qui en fait l’expérience ?
Médiagraphie disponible sur le site de PointCulture et à découvrir dans ces bibliothèques du Brabant wallon :
Un dessin géant de Mathieu Burniat à compléter
Un dessin géant inédit de Mathieu Burniat à compléter, massacrer, raviver, décorer, gribouiller dans les bibliothèques de Froidmont, Genappe, Genval, Lasne, Louvain-la-Neuve, Perwez, Waterloo communale et Waterloo Saint-François.
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